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CONFLIT ISRAEL - PALESTINE
[voir aussi la page objection en Israël]

NON A L'OCCUPATION DES TERRITOIRES PALESTINIENS !

Par ce cri, les organisations pacifistes israéliennes rejoignent les aspiration d'une grande majorité du peuple palestinien qui tente de survivre tant bien que mal dans les territoires occupés ou assiégés par l'armée israélienne dans le cadre de la volonté politique de maintenir voire de développer les colonies dans ces territoires.
Il ne s'agit pas ici pour le MOC Rennes de refaire l'information sur la situation de la région : d'une part, nous n'en avons pas les moyens, d'autres parts l'apport des délégations de solidarité au peuple palestinien dans l'information en France ainsi que la remise en cause de la source israélienne en tant que vérité absolue a permis d'éviter certains des excès médiatiques d'autres pays qu'ils soient en soutien au gouvernement israélien et son armée ou au combat et attentats d'organisations palestiniennes.
Pour autant, qu'ils soient Israéliens ou Palestiniens, de nombreux acteurs de la région tentent d'agir ensemble et dans la solidarité pour que état palestinien et état israélien puisse exister. Pour autant, ces personnes et organisations de paix, de solidarité souhaitent toutes que ces deux états ne soient pas en opposition qu'ils permettent aux habitants de la région, israélites, arabes et autres ; juifs, musulman ou d'autres religions de pouvoir choisir d'être israélien ou palestinien et de vivre en paix. C'est le travail de ces organisations (et souvent via leurs écrits traduits en français) dont nous avons souhaités témoigner. Ce sont aussi leur différents appels à la solidarité internationale…

La lutte des objecteurs de conscience israéliens et des groupes pacifistes en Israël a pris ces dernières semaines une ampleur sans précédent. Malheureusement, celle-ci coïncide avec une escalade de la violence de parts et d'autres, avec une Palestine toujours plus assiégée, plus occupée. Cependant, la montée en puissance de cette résistance et sa plus grande médiatisation commence à faire réagir en particulier aux USA où la vision du conflit israélo-palestinien est en train d'apparaître de manière très différente. ainsi que la déclaration contre l'occupation des réservistes de l'armée israélienne a fait l'objet d'articles dans le New York Times (http://www.nytimes.com/2002/02/03/magazine/03PALESTINE.php) y faisant la une et dans le Washington Post. Cette médiatisation commence à faire boomerang réussissant à percer dans les media israéliens, en particulier les deux chaînes TV qui avaient totalement occultées ce mouvement auparavant.

Les organisations israéliennes tentant de s'opposer aux crimes du gouvernement et des forces armées, particulièrement dans les Territoires Occupés, s'entendent toujours dire : "pourquoi vous ne vous préoccupez pas des victimes israéliennes ?" lorsqu'elles protestent des victimes palestiniennes par les militaires israéliens mais le ton n'est déjà plus le même… En ce début d'année 2002, aux côtés d'une action politique et militaire du gouvernement Sharon toujours plus inconsidérée, les slogans "Il n'y a pas de solution armée", "Ceci n'est pas notre guerre", "Ramenez les soldats chez eux" sont prononcés par un nombre croissant dans la population israélienne.
C'est ainsi que de quelques dizaines de manifestants, leur nombre est passé à plus de 500 à Jérusalem le 3 décembre 2001 lors d'une réaction à la déclaration de guerre d'Ariel Sharon à l'autorité palestinienne. La mobilisation de Peace Now, Gush Shalom, Ta'ayush, Yesh Gvul et de la coalition Women for Peace ne s'étaient pourtant faite qu'à la va-vite par téléphones et e-mail suite à la déclaration.
En outre, le mouvement de solidarité internationale a intensifier sa campagne de délégations internationales se rendant sur le sol palestinien en soutien à la population pendant tous le mois de décembre 200. Les réactions à ces délégations, souvent disproportionnées et incongrues, ont questionné nombre d'Israéliens et israéliennes qui ont de plus en plus de mal à croire les boniments des gouvernants et militaires. La marche du 18 décembre à Ramallah en est un bon exemple. Le 28 décembre, de nombreuses organisations ont joint leurs efforts lors d'une journée internationale d'action. Une marche est organisée à Jérusalem en mémoire des victimes israéliennes et palestiniennes et des bus sont mis en place pour que tous les partisans de la paix d'Israël puissent y participer et le 31 décembre, ils sont nombreux à rejoindre la marche œcuménique joignant Bethléem à Jérusalem, les deux jouissant d'une médiatisation internationale du fait du blocus d'Arafat. Et puis c'est 10 000 personnes qui se sont retrouvées le 9 février à l'appel de nombreuses orgas sauf Peace Now qui a vu 15 000 partisans de la paix se réunir une semaine plus tard à leur appel.
Le visage de la médiatisation a lui aussi changé lorsque le corporatisme des journalistes s'est éveillé face à l'émission de carte de presse spécifiques aux reporters palestiniens opérant dans les Territoires Occupés.
Un autre événement de ces dernières semaines est la publication dans la presse une adresse aux soldats indiquant que les crimes de l'armée (tirs sur civils désarmées, assassinats, minages et bombardements de quartiers, destruction d'habitations et de moyens de subsistance, refus de l'accès au soin ou/et à la nourriture… ) peuvent faire l'objet de poursuites internationales comme crimes de guerre. L'IBA (équivalent du CSA) a voulu interdire en mai 2001 un communiqué téléphonique le signifiant. Gush Shalom, à l'origine de ce communiqué ne s'est pas désarmée et a attaqué l'institution audiovisuelle israélienne devant la cour suprême le 9 janvier dernier. Il se trouve que ce jour là fut l'occasion choisi par l'armée israélienne pour détruire plusieurs dizaines de maisons à Rafah mettant à la rue plus de deux cents personnes. C'est ainsi que la TV israélienne (sur Channel 2 et par la voix de Shulamit Aloni, ancienne ministre de l'Education et militante de longue date au cein du mouvement des droits de l'humain et pour la paix) a pour la première fois émis la possibilité que des militaires des forces armées israéliennes pourraient faire l'objet de poursuites pour crime contre l'humanité suite à la destruction d'habitation. Pendant le WE qui a suivi, les media ont commencé, enfin, à interroger le gouvernement sur ces actions dans la bande de Gaza.
Cet éventualité est prise très au sérieux par de nombreux militaires de haut rangs qui, d'après le quotidien Ha'aretz, demandent conseils aux avocats spécialisés avant des séjours à l'étrangers, en particulier en ce qui concerne les séjours vers la Hollande et la Belgique.
Le 25 janvier 2002, sur les deux chaînes de TV israéliennes, fut montrée une réalité toujours cachée auparavant. Pas grand-chose, juste assez pour remplir un bulletin d'information : Des soldats qui aiment voir et respirer le sang des terroristes, des humiliations subies par les Palestiniens aux points de contrôle, la mauvaise conscience de soldats embarrassés "qui ne font que suivre les ordres", une mention des enfants morts alors que leurs mères demandaient à pouvoir rejoindre l'hôpital… Ce qui suffit à quelques journaux pour titrer le lendemain : "Nous ne pourrons plus jamais dire : nous ne savions pas !"
L'armée commence même à s'inquiéter des actions de ces fous de pacifistes. C'est ainsi qu'une action "peinture" qui a vu un grand nombre de véhicule du côté de Tel Aviv portant des plaques d'immatriculations militaires fut selon les autorités l'acte d'un dérangé mais a suffit pour que tous les véhicules militaires soient dotés de plaques de même couleurs que les véhicules civils…
De la même manière, l'armée tente de contre attaquer face à l'extension qui semble sans limite du mouvement de refus de la guerre au cein de sa propre armée : les rédactions sont inondées par le porte-parole de l'armée d'une contre-pétition "spontanée" et de contacts téléphonique de militaires volontaires et heureux de servir dans les territoires occupés, des rumeurs du style "ça fait si longtemps qu'ils n'ont pas servi dans les territoires…" sont lancées à propos des soldats signataires de la déclaration publique de refus de servir dans les territoires de même que le mouvement de refus serait l'œuvre d'un groupuscule politique cherchant à déstabiliser le gouvernement israélien. Mais la palme revient tout de même à la publication le 4 février 2002 dans deux des principaux quotidiens du pays la photo du Lieutenant General Shmuel Giv'on qui s'est porté volontaire pour reprendre du service dans les territoires occupés, dans le cadre de la promotion d'un tel volontariat : Ceux qui ont le courage de servir leur pays, alors que les refusniks seraient de jeunes couards frivoles !
Quant au "Conseil pour la Paix et la Sécurité" (1 000 militaires de haut rangs), après 4 mois d'apres discussions, propose un retrait unilatéral (partiel) et sans condition, une première. La crainte pour les Palestiniens et les pacifistes d'Israël est la création d'un état palestiniens partiels qui devienne définitif au mépris du droit international. Il semble bien que les 1000 cadres de l'armée soient plus préoccupés par la sécurité des militaires israéliens et le taux de réfractaires au service que par la paix et la solidarité avec le peuple palestinien ou le respect des frontières de chaque état. C'est pourquoi, nombreux sont les partisans de la paix qui voient dans cette perche un piège permettant par la suite à tout acte palestinien, non violent ou non, tendant par la suite à rétablir "la paix juste" dans sa totalité d'être ensuite considérée comme un acte provocateur voire une volonté palestinienne de détruire Israël dans le cadre de la propagande de l'IDF. N'est-ce pas déjà ce qui s'était passé à Camp David II ?
En revanche, aux vétérans des militants pour la paix, la vague actuelle ressemble à une précédente : celle qui a précédé le retrait des troupes israéliennes du Liban… Pourra-t-il en être autant de la Palestine ? Et, il y a urgence !!


Sommaire

- Objecteurs de conscience israéliens : un soutien grandissant !
- La question des crimes de guerre
- Manifestations contre l'occupation à Tel Aviv !
- L'occupation nous massacre tous !
- La route Ramallah – Bir Zeit coupée à coup de tranchées !
- La détention administrive mise au ban
- Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien.
- Charte d'engagement des volontaires à une mission civile pour la protection du peuple palestinien.

Voir aussi les liens externes :

http://www.maths.univ-rennes1.fr/~bbertran/palestine.php
http://www.maths.univ-rennes1.fr/~bbertran/palestine/obj.txt
email : bbertran@maths.univ-rennes1.fr

Objecteurs de conscience israéliens : un soutien grandissant !

Des invalides de guerre : A la suite de la publication et de la médiatisation grandissante de la déclaration d'officiers et sous officiers appelant à refuser de servir dans les territoires occupé, un groupe d'invalide de guerre s'organise aux fins de soutenir la lutte des officiers et soldats qui refusent de servir dans les territoires occupés.
Pour plus d'info : ngordon@bgumail.bgu.ac.il

Des veuves de guerres : Un groupe de veuves de soldats de l'armée israélienne tués pendant leur service s'organise aussi afin d'ajoûter une voix supplémentaire à la résistance et à l'espoir de paix. Arrêtez le massacre ! En ces temps de désespoir, de violence et de dévastation, quand les femmes de chaque bord deviennent veuves et leurs enfants orphelin, nous appelons à ce que soit cassé ce cercle vicieux qui endeuille. Dominer l'autre engendre des victimes superflues de chaque bord et met en danger tant notre vie que l'essence morale de la société israélienne.
Pour plus d'infos : warwid@zahav.net.il.

C'est aussi dans ce cadre que l'association de soutien aux objecteurs de conscience, Yesh Gvul, a mis en place une pétition afin de soutenir ces officiers et s'opposer à la condamnation des chefs de l'armée israéliennes et de nombreux politiciens qui tente de faire du refus de servir dans les Territoires Occupés un acte immoral et marginal.
Cette pétition s'adresse tant aux civils qu'aux militaires : www.yesh-gvul.org
Un forum de soutien aux objecteurs de conscience : Le 30 janvier a eu lieu à Jaffa (banlieue de Tel Aviv) le premier forum de soutien aux objecteurs de conscience. La rencontre a débuté par une nouvelle manifestation de solidarité avec les objos emprisonnés. Ensuite, il était question de préparer un événement important de soutien à tous ceux qui disent "non !" prévu pour le 18 février 2002 et de mettre en place une meilleure coordination des objecteurs de conscience et des structures de soutien. Le "forum" s'est aussi rendu avec Igal Rosenberg le 3 février au centre de recrutement aux côtés d'autres associations lorsque Igal s'y est rendu pour signifier son refus d'être incorporé. Le soir du 18, ils étaient plus de 300 en solidarité avec les objecteurs de conscience à la galerie Beit Ha'am (sud de Tel-Aviv) : discussions, performances artistiques plus une expo de peintures et sculpture que 52 artistes ont données spécialement pour l'occasion. matzpoon@yahoo.com

Mais pas le soutien de Sharon : lors de son intervention télévisée du 21 février 2002, le Premier ministre israélien a par ailleurs critiqué les soldats réservistes qui refusent de servir dans les territoires palestiniens estimant que leur comportement "encourage les terroristes". (sic !)

Page du MOC Rennes en soutien aux objecteurs et objectrices israélien-ne-s : israel-objo.php

Bras de fer sur la question des crimes de guerre

Le 9 janvier 2001, la cour suprême devait statuer sur le droit ou non de faire passer sur les ondes des messages faisant la liste des crimes de guerre considérés comme tels par le droit international et le droit militaire israélien. Le but de ces messages radiophoniques est de signifier aux soldats des forces armées israéliennes l'étendue des ordres auxquels ils sont confrontés et auxquels ils ont l'obligation, si on se réfère à leur propres règlements, de s'opposer.
Ce même jour, le Israeli Peace Bloc a organisé un débat sur la question rassemblant

Il est vrai que plusieurs groupes pacifistes n'y sont pas allés de main morte. Sur le modèle de la campagne contre Ariel Sharon sur les massacres de Shabra et Shatila (Sud Liban), les militants ont laissé entendre qu'ils et elles pourraient bien monter des dossiers contre certains officiers connus pour avoir ordonnés ou commis des violations spécifiques de la loi internationale. La réaction n'a pas tardé et c'est le ministre de la Justice lui-même qui s'en est chargé : "Ceci est une idée à la fois très pernicieuses et très dangereuse, alors que le pays est dans une situation si difficile. Si quelqu'un devait être pousuivi, ce sont ces lunatiques subversifs et non les officiers de nos forces de défense. " Il ne sera jamais assez remercié pour la publicité énorme qu'il a ainsi fait au débat dont certains extraits ont fait l'objet de diffusion radiophonique et télévisée aux côtés de la déclaration ministérielle.
Ce même jour la cour suprême entendait l'Israeli Broadcasting Authority arguer qu'un spot publicitaire informant la population des crimes définis comme crimes de guerre était de la propagande dont la diffusion était interdite. Ce à quoi, l'avocat du groupe pacifiste Gush Shalom a rétorqué qu'une telle information ne pouvait être considérée comme propagande mais qu'il s'agissait d'un important service public. Comme l'IBA signifiait alors que de tels informations devaient être diffusées en tant que programme et non comme spot publicitaire (ce dont Gush Shalom ne va pas se plaindre, cela ne lui coûterait plus rien !), la cour a alors donné une semaine aux parties pour négocier un moyen pour que les informations contenues dans le spot puisse être diffusé sur les ondes. Finalement, l'actualité et de nouvelles exactions (celles de trop ?) de l'armée israélienne ont provoqué la mise à la une de tels communiqués.

Manifestation contre l'occupation à Tel Aviv !

Manifestation du 28 décembre 2001 :
A l'occasion des fêtes de fin d'année, et au moment de la présence de nombreuses délégations internationales pour la paix et de solidarité avec le peuple palestinien, c'est une foule importante et inespérée qui s'est rassemblée avant de partir en marche silencieuse en souvenir des victimes palestiniennes et israéliennes de l'Occupation des Territoires. Les supporters des colons étaient présents, eux aussi, mais la trentaine qu'ils étaient s'est vite effacée devant les milliers de partisans de la paix. Israéliens, Palestiniens, Européens et Américains se sont joint derrière la banderole "L'Occupation nous tue tous" et "Arrêt de l'Occupation". Ce sentiment pour les militants israéliens pour la Paix de ne plus être marginaux s'est renforcé lors de la lecture des 118 villes qui dans le monde avait programmé des actions de solidarité ce même jour. La marche fut suivie de différentes prises de paroles avant de laisser place à une événement trop rarement partagé par israéliens et palestiniens : un concert pour la Paix !
Un tel évènement a pourtant manqué de transparaître dans les media télévisés israéliens (contrairement à la radio israélienne et aux media internationaux). Comme il fut signifié lors de la manif : "Même si les media patriotiques d'Israël cherchent à vous ignorer, il ne fait aucun doute que vous serez entendus et que nombreux sont ceux qui rejoindront votre cause. vous casserez le mur du silence car votre vision est celle de la liberté, de la justice et de la paix." C'est bien le sentiment qu'ont eu les organisateurs des évènements de cette journée, le sentiment qu'il y a enfin une nouvelle donne au cein de la population israélienne.

"L'occupation nous massacre tous !" (9 février 2002)

"Le gouvernement Sharon perpétue des actes horribles sur lesquels plane le drapeau de l'illégalité. La poursuite de l'occupation nous plongent dans des rivières de sang – israélien et palestinien mêlé. La poursuite de l'occupation mène au désespoir d'un côté comme de l'autre.
"Pour l'arrêt des "liquidations" qui provoquent les attentats suicides, pour l'arrêt des tueries et mises en deuil, pour l'arrêt du siège et des blocus, pour l'arrêt des destructions d'oliviers et des vergers : fin à l'occupation des territoires palestiniens !
"Fin du silence! Car ceux qui restent silencieux en de tels moments se rendent complices, car ceux qui n'élèvent pas la voix pour protester prennent une part de responsabilité dans les destructions mutuelles."
Ce sont plus de 10 000 personnes qui se réunit à l'appel de la plupart des organisations pacifistes à l'exception de Peace now à cause du soutien trop flagrant fait aux refusniks de l'armée.
Organisations signataires :
Gush Shalom / Du Siach / Israeli Committtee Against House Demolitions / HaCampus Lo Shotek / The Monitoring Committee of the Arab population in Israel / Yesh Gvul / Kvisa Sh'hora (lesbians and homosexuals against the occupation) / Meretz Youth / Left Forum Haifa University / New Profile / Coalition of Women for Peace - Bat Shalom, Machsom Watch, Neled, Noga, Tandi, Wilpf, Women and Mothers for peace, Women in Black / Ta'ayush.

"Revenez des territoires, revenez-nous !" (16 février 2002)
Qu'à cela ne tienne, ce sont 15 000 dont au moins la moitié n'était pas là la semaine précédente qui se sont retrouvés, sur les mêmes lieux, 7 jours plus tard à l'appel de Peace Now. Et lorsqu'un des orateurs invité de Peace Now a appelé à soutenir les signataires de la décision courageuse du refus, il fut pour le moins ovationné.
La manifestation fut en revanche ternie par l'annonce de l'attentat suicide de West Bank qui a préfiguré une nouvel escalade des violences de chaque bord.

Briser le blocus de Ramallah

Dans son espoir de briser toute lueur d'espoir de liberté aux palestiniens, le gouvernement Sharon a accru la pression sur les Palestiniens dans les Territoires Occupés ces dernières semaines et particulièrement à Ramallah.

Nous, Ta’ayush et la coalition des femmes pour la paix, ne pouvons laisser faire et avons décider de faire une visite de solidarité à Ramallah et d'aller à la rencontre des palestiniens afin de briser les murs de la ségrégation qui les entourent, afin de maintenir un pont de dialogue et d'espoir comme nous l'avons tant tenter depuis les débuts de cette seconde Intifada. Nos discussions avec nos partenaires dans les Territoires Occupés nous ont convaincu d'une action urgente :
C'est pourquoi nous avons décidé d'une délégation de masse le samedi 2 février 2002 de Jérusalem à Ramallah

Cette action fait partie d'une lignée d'actions de solidarité qui se sont renforcés ces derniers mois telle celle du 24 novembre 2001 organisée par Peace Now à Kafr Yasuf, près de Salfit (West Bank) pour l'acheminement de colis de nourriture du Ramadan vers le village palestinien assiégé, et d'autres depuis : Beit Umar, Beit Hagai, Surda et déjà Ramallah...

Détails auprès de arab_jewish@hotmail.com

Camp international pour la Paix à Tamera (5 août au 6 septembre 2002)

Camp international auquel sont invités principalement des acteurs pour la paix palestiniens et israéliens mais aussi des jeunes d'autres pays s'ils sont très motivés.

http://www.tamera.org

IGF - Institut für Globale Friedensarbeit
Heilungsbiotop I Tamera, Monte do Cerro, P - 7630 Colos, Portugal
Tel.: ++351 - 283 635 306 ; Email: igf@tamera.org

La route Ramallah – Bir Zeit coupée à coup de tranchées !

Comme si les barrages ne suffisaient pas à bloquer la situation sur les routes palestiniennes, de nombreuses actions de destructions des voies de transport sont mises en œuvre. Pour exemple, la route de Ramallah à Bir Zeit.
Le 21 février 2002, à la veille des festivités de Eid, les forces d'occupation israéliennes ont coupé le point de contrôle de Surda sur la route de Ramallah à Birzeit. Pour cela, des tranchées de 50 cm de profondeur et d'un mètre de large ont été creusées coupant toute possibilité de passage pour les véhicules y compris ambulance, transport de médicament et de nourriture pour les 35 villages autour de l'Université. Auprès des tranchés, des panneaux interdisant tout passages sont érigés refusant ainsi l'accès aux commerce de la ville de Ramallah. Les militaires israéliens ne se sont pas arrêtés à si peu : les conduites d'eau et les lignes téléphoniques (et donc les e-mails) pour les 65 000 habitants de Birzeit et des villages alentours. Ce n'est que deux jours après que la compagnie israélienne des eaux a pu être autorisée à commencer les réparations tandis que la compagnie des téléphones a du attendre le 25 février pour cela.
Ce coup de force rendant le passage des véhicules physiquement impossible et celui des personnes impossible de par les menaces intervient alors que la faculté est en congé. Le retour des 700 employés et enseignants de l'Université prévu ce mardi 26 février est compromis, de même que la reprise des cours pour les 5000 étudiants le 4 mars.
Il est aussi une répétition d'un coup de force équivalent en mars 2001. La route avait alors été remise en état suite à une série de manifestations pacifistes et solidaires (Isréaliens-Palestiniens).

La détention administrative mise au ban

Un cas parmi d'autres :

Abed al-Rahman al-Ahmar, militant des droits de l'homme en Palestine emprisonné depuis mai 2001 est maintenant connu pour avoir décrit les conditions de détention et de torture au poste de Shin Bet tel qu'il les avait vécu lors d'un précédent emprisonnement en 1994. Son arrestation en mai 2001 s'est faite au motif d'une présence illégale à Jérusalem. Il a depuis été mis en détention administrative dans la prison de Megiddo où il partage le sort de 2000 prisonniers politique palestinien.
Les militaires israéliens ont emprisonné Abed pour 8 mois sans jugement, sur un ordre militaire qui a été renouvelé pour 6 mois encore par le commandant Yitzchak Eitan. Ce 30 janvier, un jugement militaire sur l'ordre de renouvellement a lieu à la prison de Megiddo. Abed a réussi à obtenir après moult résistances le droit de présenter trois témoins pour sa défense lors de se jugement.
Il y a trois semaine, Abed a chuté en prison et fut transféré aux urgence de l'hôpital d'Afula où il a subi une opération mineure à la tête. Pendant toute la durée d'attente et d'opération, les mains et pieds d'Abed furent maintenus menottés violant ainsi les règles de l'éthique médicale Israélienne et internationale. Ce ne fut qu'à la suite de la requête d'une infirmière protestant de l'incompatibilité de ses soins et du maintien des menottes qu'elle lui furent retiré le temps de l'injection pratiquée par l'infirmière. Une plainte contre l'hôpital a été formulée.

La campagne de soutien à Abed (www.freeabed.org) entend surtout protester contre la détention administrative dont sont victimes nombres de prisonniers politiques palestiniens, en particulier ceux pour lesquels aucune raison "légale" n'a été trouvé pour justifier les périodes d'emprisonnement.

Le récit d'Abed écrit dans les premiers mois de sa dernière détention sera prochainement dispo sur le site web du MOC Rennes.

Ecrire à Abed :
Abed al-Rahman al-Ahmar
Administrative Detainee
Megiddo Prison
Shalishut Klu'im - Matak 380
Military Mail 02287

Protester de la détention d'Abed et contre la détention administrative.
Chief Military Attorney
Brigadier Menahem Finkelstein
Lishkat HaPatzar
HaKirya, Tel Aviv
Fax: +972 -3- 569-2094

Meir Shetrit
Minister of Justice
Ministry of Justice
29 Salah al-Din Street
Jerusalem 91010
Fax: + 972 2 628 8618

Elyiakim Rubinstein
Attorney-General
Minsitry of Justice
29 Salah ad-Din Street
Jerusalem 91010
Fax: +972-2-628 5438

Prime Minister Ariel Sharon
Office of the Prime Minister
3 Kaplan Street,
PO Box 187
Kiryat Ben-Gurion
Jerusalem 91919
Fax: + 972 2 651 2631

Info de Ta’ayush and Women’s Coalition for Peace

Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien.

L’Association France Palestine Solidarité participe à la campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien.

Notre association a constitué depuis un an des délégations qui ont participé à de nombreuses actions de solidarité dont dernièrement : cueillette des olives (octobre et novembre 2001), manifestations diverses (notamment fin décembre 2001), plantations d’oliviers (décembre, village de Deir Istiya)…

Nous préparons maintenant une présence permanente dans le village de Deir Istiya, afin d’y assurer, de manière durable, des actions de solidarité, de protection et d’information.

Ce village, ainsi que les villages voisins de Hares et Kefar Hares, sont totalement encerclés par les colonies israéliennes construites sur les terres agricoles cultivées depuis toujours par les paysans de ces villages. La proximité de ces colonies a des conséquences multiples sur les conditions de vie des villageois :
- entraves à la liberté de circulation (tous les villages sont aujourd’hui coupés du monde par des barrages de terre et de cailloux qui interdisent l’accès aux voies de communication. Le moindre chemin à vocation agricole est barré). L’accès aux soins est devenu très aléatoire : les hôpitaux sont en ville, et il est devenu très difficile de s’y rendre, même muni d’un certificat médical. Plusieurs personnes âgées, des femmes enceintes ont du passer par la montagne, à pied ou à dos d’ânes pour pouvoir accéder à Naplouse et y recevoir les soins dont ils avaient besoin. On recense aujourd’hui de nombreux cas de femmes ayant été contraintes d’accoucher sur les check points parce qu’on leur interdisait le passage. Certaines sont mortes dans ces conditions faute de soins. Des nouveaux-nés sont aussi décédés.
- Entraves à la liberté du travail : du fait du blocage, la plupart des gens du village qui travaillaient en ville, à Naplouse ou Ramallah, ont perdu leur emploi et par suite tout revenu. L’accès aux champs et aux oliveraies est devenu quasiment impossible à proximité des colonies : dès qu’ils tentent de s’en approcher, les paysans sont chassés par l’armée ou par les colons. De très nombreux oliviers ont également été arrachés.
- Harcèlement permanent jusque dans les villages. Nous avons été témoins, le 1er janvier d’une descente de l’armée dans le village de Deir Istiya : grenades assourdissantes et bombes lacrymogènes lancées dans des maisons manifestement choisies au hasard, dans le simple objectif de terroriser les habitants, de leur rendre la vie impossible.

Le secteur de Deir Istiya est un secteur particulièrement caractéristique de la situation des villages palestiniens, dont on n’entend pourtant que très rarement parler dans les médias français ou occidentaux. La raison en est probablement simple : il faut entre trois et cinq heures de route pour parcourir la distance d’une cinquantaine de kilomètres entre Jérusalem et Deir Istiya, lorsqu’on passe par les routes accessibles aux Palestiniens (les tours et détours pour contourner les check points de l’armée israélienne rallongent considérablement les trajets. Il faut aussi souvent se déplacer à pied pour changer de taxis ou traverser une route interdite aux Palestiniens). Bien sûr, les journalistes pourraient aussi passer par les routes israéliennes, mais sans doute ne prennent ils pas le " risque " de déplaire à l’armée d’occupation en osant se rendre sur le terrain. Aucun de ceux que nous avions contactés ne s’est déplacé pour venir assister à la plantation d’oliviers…
Ces villages sont également symboliques dans la mesure où, au mépris du droit international, ils figuraient sur la liste des zones pouvant être annexées à Israël, selon le dernier plan Clinton…

C’est dire s’il y a un enjeu majeur à être présents dans la zone, et à y mener le combat pour la justice !

En accord avec la municipalité de Deir Istiya, nous avons donc décidé d’y tenter une action de longue durée. Nous disposons d’un lieu d’hébergement permanent. Une connexion à l’internet sera possible à partir des locaux municipaux pour envoyer des rapports journaliers en direction des médias, des gouvernements et instances internationales, des réseaux de solidarité.

Les actions de solidarité et de protection sur place seront de trois ordres :
- Présence et participation aux travaux dans toutes les zones menacées par l’armée et les colons.
- Accompagnement des personnes nécessitant des soins vers les hôpitaux de Naplouse ou Ramallah.
- Information immédiate en cas d’atteinte à la sécurité des personnes du village, en cas de pogrom ou de tentative d’intimidation.

Des groupes internationaux sont également impliqués dans ces action (des Anglais, des Américains notamment). Neta Golan, militante israélienne pour une paix juste est partie prenante avec son groupe de volontaires.
Nous sommes bien entendu à la recherche de volontaires pour assurer, dans le cadre d’un relais de délégations, cette permanence.

C’est la raison de cet appel : nous vous indiquons ci-après les créneaux encore disponibles pour des inscriptions. Merci de nous recontacter pour nous permettre de procéder à l’enregistrement de vos candidatures. N’hésitez pas à solliciter des amis à vous : plus les groupes sont solidaires, et plus cela facilite l’organisation sur le terrain !

Semaine du 23 février au 2 mars
Accompagnement ?
10 personnes inscrites

Semaine du 2 au 9 mars
Accompagnement ?
4 personnes inscrites
restent : 6 places

Semaine du 9 au 16 mars
Accompagnement ?
3 personnes inscrites
7 places disponibles

Semaine du 16 au 23 mars
Accompagnement ?
3 personnes inscrites
7 places disponibles

Semaine du 23 au 1er avril
Accompagnement par un militant de Rennes
10 personnes inscrites (majoritaire

Semaine du 30 mars au 6 avril
1 personne inscrite
9 places disponibles

Semaine du 6 au 13 avril
Accompagnement par un militant de Rennes
5 personne inscrites (Rennes et Angers)
5 places disponibles

Semaine du 13 au 20 avril
9 personnes inscrites
1 place disponible

Semaine du 20 au 27 avril
5 personnes inscrites
5 places disponibles

Semaine du 27 avril au 4 mai
1 personne inscrite
9 places diponibles

Pour toute information complémentaire,
contacter André Houppertz: houpa@club-internet.fr
ou Dominique Le Duff : le-duff.dominique@wanadoo.fr

Si vous êtes intéressés, n’oubliez pas de préciser les dates qui vous concernent et de prendre une option ferme afin d’éviter les problèmes d’organisation et de réservation.
Coût probable du billet d’avion : aux alentours de 430 euros
Cette somme est à faire parvenir par chèque libellé à l’ordre de l’AFPS, en même temps que votre inscription et la charte ci-dessous signée, à l’adresse suivante :

Association France Palestine Solidarité
(à l’intention d’André Houppertz),
21 ter rue Voltaire, 75011 Paris.

Prix de l’hébergement des repas et des transports pour une semaine : prévoir 230 euros environ.

Charte d'engagement des volontaires à une mission civile
pour la protection du peuple palestinien.

J’adhère aux principes et objectifs de la Campagne pour la Protection du Peuple Palestinien définis par l'Appel et je m’engage à en respecter l’esprit lors de toute communication faite aux médias ou en public.
Quelle que soit ma sensibilité politique, philosophique ou religieuse, c’est à l’ensemble du peuple palestinien que j’apporte ma solidarité. Il n’est donc pas question de cautionner quelque courant ou parti politique que ce soit, ni d’interférer dans les débats internes à la société palestinienne. La délégation rencontrera sans parti pris les forces vives de cette société.
Je déclare être informé de la situation particulièrement difficile que connaît en ce moment la Palestine et m’engage à participer aux réunions préparatoires au départ de la délégation afin d’en assurer au mieux la réussite en réunissant toutes les garanties de sécurité. Je déclare être au courant des difficultés matérielles que je pourrais être amené à rencontrer sur place et je suis conscient des règles de sécurité qu’il me faudra respecter.
- Dans un souci de visibilité (médias, politiques) et de sécurité (armée, police israélienne), je vêtirai pendant les actions le T-shirt portant le logo de la Campagne.
- Je m’engage à rester en permanence solidaire du groupe et à agir en accord avec les décisions prises collectivement lors des réunions de régulation.
- Je m’engage à garder en toutes circonstances un self-contrôle et à n'intervenir qu'en accord avec le groupe et les partenaires associés à l'accueil des missions.
- Je m’engage à refuser toute provocation et à adopter une attitude pacifique.
- Je m’engage à ne commettre aucune action qui pourrait mettre en danger la population locale ou lui créer des problèmes.
Conscient des différences culturelles entre la France et la Palestine, notamment dans le domaine des relations hommes-femmes, de la place de la religion, des tenues vestimentaires ou de la consommation d’alcool, je comprends qu’il importe de respecter ces différences et d’aller en Palestine avec un souci d’échange culturel.
J’ai conscience que le programme élaboré avec nos partenaires palestiniens et israéliens peut être modifié en fonction de la situation. En tout état de cause, ce sont eux qui proposent les modalités d’action, en évaluent l’utilité et la faisabilité, en définissent les limites.

Au retour :
- Je m’engage à mettre à la disposition de la Campagne pour la Protection du Peuple Palestinien les témoignages, photographies, documents recueillis sur place et j’en autorise la publication.
- Je m’engage à témoigner et à agir dans le cadre des initiatives de la Campagne pour la Protection du Peuple Palestinien.

Je soussigné-e,
Nom, prénom
Fonction, profession, organisme
Adresse
Tel
Email
- Adhère aux principes et objectifs de l'appel à l'envoi de missions civiles pour la protection du peuple palestinien.
- Je m’engage à participer à la mission civile pour la protection du peuple palestinien qui se rendra en Palestine et Israël du : au :
- J’apporte toutes mes compétences pour sa réussite
- Je verse la somme de : francs/euros pour ma participation aux frais du voyage (vol, hébergement, repas, déplacements) avant le départ par chèque ou
espèces à l’Association France-Palestine Solidarité, 21 ter rue Voltaire 75011 Paris
- Je m’engage à remettre photocopie de mon passeport qui doit être valable six mois à compter de la date du départ et ne pas comporter de page arrachée ou tronquée.